La Coalition de Prescott-Russell pour éliminer la violence faite aux femmes tient à exprimer sa profonde préoccupation à la suite de la décision récente du gouvernement canadien de supprimer le poste de ministre des Femmes et de l’Égalité des genres. Cette décision est non seulement déconcertante, mais elle compromet également les efforts essentiels pour lutter contre la violence faite aux femmes et pour faire avancer l’égalité entre les genres dans notre société. 
 
Encore aujourd’hui, les femmes continuent de faire face à une violence systémique dans toutes les sphères de la société. Que ce soit à la maison, dans la rue, ou au travail, les femmes sont victimes de violences physiques, psychologiques, sexuelles et économiques. La violence faite aux femmes est un problème omniprésent et extrêmement grave qui nécessite une attention et une action continue à tous les niveaux du gouvernement. Le ministère Femmes et Égalité des genres était une source importante d'information, de ressources et de financement permettant de traiter efficacement de ces enjeux cruciaux sur le terrain. Le gouvernement canadien a fait un pas en arrière en supprimant ce ministère, un geste qui envoie un message inquiétant quant à la priorité accordée à la lutte contre la violence faite aux femmes.  
 
La Coalition de Prescott-Russell pour éliminer la violence faite aux femmes appelle le gouvernement canadien à revenir sur cette décision et à restaurer un poste ministériel qui puisse être spécifiquement dédié à la lutte contre la violence faite aux femmes et à la promotion de l’égalité des genres. Il est impératif que des politiques publiques cohérentes et des ressources suffisantes soient allouées à la prévention et à l’élimination de la violence sexiste. Les organisations qui œuvrent sur le terrain ne peuvent pas fonctionner efficacement sans un engagement clair et structuré de la part des autorités gouvernementales. De plus, la suppression de ce ministère menace d’accroître la marginalisation des femmes, en particulier les femmes francophones, les femmes autochtones, et celles issues de communautés racisées, qui sont les plus vulnérables aux formes extrêmes de violence. 
 
Nous réaffirmons notre engagement à travailler en partenariat avec toutes les organisations et les individus qui partagent une vision d’une société sans violence à l’égard des femmes, et nous continuerons à œuvrer chaque jour pour garantir un environnement plus sûr pour toutes les femmes.